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Avec le fils Marcos, quelle posture pour les Philippines en mer de Chine?


Guerre en Ukraine oblige, les plaques tectoniques de la géostratégie mondiale bougent, et l'Asie le sent. Si Taïwan attire les regards, les observateurs restent attentifs aussi à la situation aux Philippines, où un nouveau président entre en fonction. À Manille, et en mer, se joue une lutte d'influence majeure entre Washington et Pékin. Attendu au tournant, M. Marcos Jr. tâtonne.

Rodrigo Duterte, Donald Trump, Joe Biden... et désormais Ferdinand Marcos Jr. Après chaque scrutin, à chaque nouvel arrivant dans la mêlée des affaires de la mer de Chine méridionale, la question revient cycliquement : comment le dernier venu va-t-il appréhender, à son tour, cet épineux dossier ?


Il y a ceux qui semblent découvrir, tard, la complexité ou l'intérêt du sujet. Cela paraissait parfois être le cas de MM. Trump et Duterte, à leurs débuts. Mais l'actuel locataire de la Maison Blanche, et son nouvel homologue à Manille, apparaissent comme étant peut-être, d'emblée, plus au fait des enjeux.


Dès qu'il s'est installé, fort des années passées auprès de Barack Obama, Joe Biden a paru reprendre en main « l'endiguement » de la Chine, régime qui continue de dérouler sa stratégie en mer d'année en année, pour en sortir justement, et qui ne risque, a priori, aucune alternance politique à court terme.


Les regards sont désormais tournés vers le président philippin Ferdinand Marcos Jr., entré en fonction le 30 juin à Manille. Sera-t-il, comme feu son père, le dictateur Ferdinand Marcos, ou Benigno Aquino III plus tard, vindicatif dans la défense des eaux territoriales revendiquées par son pays ?

Sa parole est scrutée. Prudentes, ses déclarations ne permettent pas, pour l'heure, de savoir sur quel pied va danser le nouveau chef de l'État face à la Chine et aux États-Unis. En fait, il semble vouloir danser sur ses deux pieds. Son puissant discours inaugural en témoigne : c'est un nationaliste.

Nous ne pouvons faire confiance à personne d'autre qu'à nous, lorsqu'il s'agit de ce qui est le mieux pour nous. L'histoire passée l'a souvent prouvé : les solutions de l'extérieur nous ont divisés.

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