Main menu

Pages

Pour des raisons de sécurité, le Salon de l'agriculture a dû fermer son accès


La très forte affluence le samedi rendait difficile la circulation dans les allées. Victime de son succès, le Salon de l'agriculture de Paris a décidé de fermer ses portes samedi vers 16h30, soit deux heures plus tôt que prévu, une très forte affluence rendant difficile la circulation des allées pour des raisons de sécurité.



C'est une décision relativement rare pour un salon grand public de ce type.

Les visiteurs ont été refoulés samedi en fin d'après-midi à l'entrée du parc des expositions de la Porte de Versailles. Le spectacle, qui a débuté le 25 février, rouvrira comme d'habitude le dernier jour, dimanche.

La sécurité d'abord

"C'est catastrophique. On n'a pas pu rentrer depuis 16h30. Il n'y a nulle part où se faire rembourser", a déclaré Sami Honein, un Parisien de 38 ans bloqué dehors avec sa compagne.


Le message sur le mégaphone disait de revenir le lendemain. Les organisateurs viennent d'annoncer que, "pour assurer la sécurité de tous", les visiteurs ne seront plus admis.


"Ce n'est pas une question de prévention, mais d'assurer la sécurité. Notre salon est un rassemblement bienvenu et doit rester confortable", ont-ils souligné dans le communiqué.

Bonnes vibrations et pieds écrasants

Dans l'allée, Yanick Saint-Ange a poussé ses jumeaux de deux ans et demi dans un landau et "roulé deux ou trois pieds, mais ça va, les gens sont très calmes et respectueux". "Parce que c'est une poussette double, les gens vont très vite", a-t-il plaisanté.


Lucie Pastor et sa famille ont formé une équipe de neuf membres autour de la cage à lapins. "Parfois, nous ne pouvons pas avancer", a-t-elle déclaré, citant les environs de la 59 édition des enclos et des stands de nourriture de Muse Cow Ovalie. Pour autant, elle n'est pas « inquiète » pour sa sécurité : « Personne n'est jamais agressif. »

sans contrainte

Des correspondants de l'AFP sur place ont relevé que le public, essentiellement des familles, était également constitué de hordes d'alcooliques de plus en plus décomplexés à mesure que les visites s'allongeaient et que les fûts de bière se vidaient.


"Boire entre amis, oui, mais toujours avec modération" : un message qui résonne souvent dans le pavillon, où des "soakers" - des personnels qui remplissent des carafes d'eau - réhydratent les visiteurs afin d'apaiser un peu la tension alcoolique - ont été mobilisés.

"déprimant"

A la foire, "il y avait toujours une ambiance festive et beaucoup de jeunes", raconte Alexandre, 33 ans, pris entre le stand de foie gras et la foule très dense de touristes dans les allées, tandis que quelques lubriques chantaient la Marseillaise. .


Plus bas, un couple de retraités a failli perdre l'équilibre en poussant. "Pour des raisons de sécurité, cela n'arrivera pas du tout", a déclaré Alfred Joseph avec colère. "On peut visiter partout, mais c'est difficile, on est bloqué à certains endroits".

En milieu de semaine, Arnaud Lemoine, directeur du Centre national des expositions et concours agricoles (Ceneca) et propriétaire de salon, a appelé à éviter la consommation excessive d'alcool et à protéger la "grande fête de masse". "La foire est une fête de famille populaire et il faut la maintenir. Nous ne sommes pas un festival", a-t-il déclaré à l'AFP.


Les records de fréquentation remontent à 2014, avec plus de 700 000 visiteurs durant le salon. Ils étaient environ 500 000 l'an dernier, la première édition depuis la pandémie de Covid-19.

Commentaires