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Rachel Kéké : "Qui ne gagne que 900 euros ici ?" son coup de gueule à la convention



La députée LFI et ancienne femme de ménage Rachel Kéké veut avoir son mot à dire dans le débat sur la loi sur le pouvoir d'achat. Décrypter un discours commenté.


Cette nouvelle convention ne nous a pas encore surpris. Ce 21 juillet est une présentation particulièrement médiatisée qui fera l'actualité. Dans ce demi-roue divisé par les enjeux sociaux, une députée s'exprime pour s'être inspirée de son parcours personnel. Rachel Kéké, élue dans le Val-de-Marne sous le label Nupes après avoir battu l'ancienne ministre des Sports Roxanna Maracineanu aux législatives, s'était déjà fait remarquer pour avoir été "la femme qui a fait plier Ibis". avec le groupe hôtelier Accor a fait d'elle une figure de la mobilisation sociale. Cette fois, elle a demandé aux représentants de la majorité de réfléchir à deux fois à leur "proposition de bonus" visant à compenser les salaires instables au regard du SMIC de la loi sur le pouvoir d'achat.

Elle s'est appuyée sur son passé de femme de ménage pour sensibiliser la plupart des parlementaires à la question des augmentations de salaire au milieu des affrontements entre son parti, le LFI, et le camp présidentiel qui lui est opposé. "Je me demande qui a touché 800 euros dans ce demi-tour ? Qui a touché 900 euros ? 1 000 euros ? Personne !", a-t-elle notamment déploré, à l'appui de son argumentaire sur la séparation des élites du gouvernement. La réalité quotidienne de certains Français. Soulignons ce qu'elle considère comme du "mépris" envers les élus d'"Ensemble !" ! Pour les "professions essentielles" et "les gens qui servent la France", elle s'est dite "choquée" par la façon dont les députés ont décidé des questions économiques. A quels débats sociaux et budgétaires cette phrase s'inscrit-elle ?

Quel est le débat en cours autour des lois sur le pouvoir d'achat ?

Ce devrait être l'un des thèmes les plus convenus dans les demi-roues. Cependant, le récent projet de loi sur le pouvoir d'achat du gouvernement a fait sensation au Parlement. Il a catalysé les tensions autour de la fameuse prime Macron en opposant des représentants français rebelles qui veulent fixer le SMIC à 1 500 euros, et des représentants du camp présidentiel qui refusent de bouger. Alors que certains saluent le dispositif, qui est lié à un salarié sur cinq en 2020, et souhaitent le maintenir grosso modo dans ses grandes lignes (sachant que son plafond a été relevé le 21 juillet), d'autres souhaitent le faire passer du plafond par salarié à 1 000 euros. sont triplés à 2 000 euros en cas d'accord d'intéressement, respectivement 3 000 et 6 000 euros.

Rachel Kéké a cité en exemple la situation salariale de Monoprix lorsque plusieurs magasins de la chaîne se sont mis en grève pour réclamer une augmentation dans les Alpes-Maritimes. "L'employé de Monoprix qui dessert la France pendant le Covid-19 n'a demandé qu'une augmentation. Le PDG de Monoprix a augmenté son salaire de 70 %. Et vous avez refusé", a noté Rachel Kéké, notant le manque de réalisme dans son Il paraît que les députés n'imagine pas les conditions de travail et de vie des salariés précaires. Jusqu'à présent, son camp n'a pas été en mesure d'imposer une augmentation du SMIC à 1 500 euros, son amendement ayant été rejeté par une majorité du parlement, avec seulement 121 votes « oui » (257 votes « non » contre).

Quel est l'argument du représentant qui a refusé d'augmenter le salaire minimum ?

Le ton de l'assemblée monta. La réponse est venue rapidement après la diatribe de Rachel Kéké le 21 juillet. Le député républicain Aurélien Pradié s'est défendu en faisant allusion au salaire de Jean-Luc Mélenchon : « Il y a des gens dans votre parti qui ne gagnent jamais 800 euros par mois, et votre président de parti n'a jamais dû gagner 800 euros par mois. » Il proteste : « Nous avons tout autant de justification que vous pour défendre nos compatriotes et les plus humbles." Du côté de la majorité, protestant contre le basculement du débat semi-cyclique, comme en témoigne l'intervention d'Aurore Bergé, présidente du Groupe Renaissance de l'Assemblée nationale (ancien Larem) : « On est très calme sur ces bancs. Nous recevons des heures d'abus verbaux, d'interrogations et d'insultes qui sont constamment fusionnés à partir de cette partie (..) du demi-tour. Mais à un moment donné, ça suffit. » Mais le fond du problème est avant tout économique : les représentants du camp présidentiel ont présenté leurs propres arguments en faveur de la prime Macron.

Malgré l'augmentation des prix, le gouvernement a jusqu'à présent rejeté l'augmentation des prix demandée par le groupe Nupes. Cette dissonance au ton de l'économie s'est produite le soir du 20 juillet, lorsque 577 délégués en hémicycle se sont prononcés sur l'avenir de l'amendement 936 du LFI, EELV, PCF et PS. Avec 257 voix "Non", l'augmentation du salaire minimum évoquée dans le débat sur les "mesures d'urgence pour protéger le pouvoir d'achat" n'a pas été votée. Lors de ces débats, la majorité présidentielle est restée sur ses positions, refusant d'amender le texte de la loi sur le pouvoir d'achat pour augmenter les salaires, préférant faire passer les primes. Parmi les arguments présentés, nous avons relevé qu'une augmentation du salaire minimum à 1 500 € net « menacerait l'activité de notre entreprise et nos emplois », comme en témoigne la rapporteure de la majorité Charlotte Parmentier-Lecoque. Ainsi, il préfère « augmenter le revenu du SMIC pour Selon Perrine Goulet, également élue de la majorité (députées modernes de la Nièvre), si 1.500 euros « est un très bon argument de communication », « ça se passera en août La revalorisation et les gens ont des droits au SMIC, on est près de 1 500 euros", comme elle l'a dit au micro de BFMTV.



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