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Le crédit d'impôt jeu vidéo modernisé... et prolongé jusqu'en 2028 par le gouvernement


La Première ministre Élisabeth Borne a signé, le 1er novembre, un décret qui permet de moderniser le crédit d'impôt jeu vidéo (CIJV), et au passage, de prolonger le dispositif jusqu'au 31 décembre 2028.


Le crédit d'impôt jeu vidéo va voir son barème culturel évoluer afin qu'il soit davantage adapté aux jeux vidéo actuels. Élisabeth Borne a signé en ce sens un décret, à l'initiative du ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique ainsi que du ministère de la Culture. Depuis sa mise en place en 2008, le dispositif, qui soutient le secteur à hauteur de plusieurs dizaines de millions d'euros chaque année, a profité à plus de 150 studios de développement.


Depuis 2017, l'État a versé plus de 220 millions d'euros à la filière au titre du crédit d'impôt jeu vidéo

Le dispositif du crédit d'impôt jeu vidéo permet aujourd'hui aux entreprises issues du secteur de la création de jeux vidéo de bénéficier, sous conditions, d'un crédit d'impôt correspondant à 30 % des dépenses de production d'un nouveau jeu. Officialisé par la loi audiovisuelle du 5 mars 2007 et mis en place l'année suivante, en partie régulé par la Commission européenne et notamment agrémenté par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), il fut un temps menacé avant d'être prolongé jusqu'à la fin de l'année.


Jusqu'à maintenant, l'initiative a contribué à financer plus de 370 projets et bénéficié à plus de 150 studios de développement de jeux vidéo. Rappelons que seuls les projets destinés au grand public dont le coût de développement est supérieur à 100 000 euros sont éligibles. Rien qu'en 2021, 38 nouveaux projets ont reçu un agrément, pour un montant total de dépenses éligibles s'élevant à 155 millions d'euros, et un crédit d'impôt de l'ordre de 43 millions d'euros.


Ces cinq dernières années, l'État a versé, via ce crédit d'impôt jeu vidéo, plus de 220 millions d'euros à la filière française. Le décret signé par la Première ministre vient assurer son effectivité au moins jusqu'à la fin de l'année 2028. Mais, face à l'évolution culturelle du secteur (Cloud, réalité virtuelle et metaverse), son barème va évoluer.


Un barème qui met l'accent sur l'originalité, l'innovation et l'aspect patrimonial du jeu vidéo

Le nouveau barème du CIJV tend à rendre le dispositif plus favorable au principe de la création originale. Des points seront ainsi attribués aux projets qui attestent de la création d'un nouvel univers et/ou d'un nouveau concept, et qui parviennent à faire acte d'une vraie création originale en matière visuelle, narrative et/ou musicale.


Des points pourront aussi être attribués selon le caractère innovant du jeu. Et par « innovant », l'État soutient l'idée d'innovation technologique. Le crédit d'impôt jeu vidéo pourra davantage profiter à des jeux mobiles, qui prennent une place plus importante au sein des studios français qu'auparavant. Un caractère patrimonial vient compléter ce nouveau barème. Un projet qui s'inspire directement d'une œuvre ou du patrimoine européen, ou qui présente une identité européenne forte, aura davantage de chances de séduire.


Pour le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications Jean-Noël Barrot, le nouveau barème « prend mieux en compte les nouveaux modèles d’affaires et les innovations qui tirent le secteur, comme le cloud gaming, la réalité virtuelle et la blockchain, et [qui] sont amenés à jouer un rôle central dans la construction des metaverses ».

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