Les États-Unis ont déclaré jeudi qu'ils suivaient de près un ballon chinois qui est entré dans l'espace aérien américain il y a quelques jours à des fins de "surveillance". L'avion survolera des "sites sensibles" dont des bases aériennes et des silos de missiles stratégiques dans l'ouest du pays. Le Pentagone a décidé de ne pas l'abattre, de peur qu'il n'endommage le sol.
Le Pentagone a déclaré jeudi 2 février qu'il suivrait le mouvement d'un ballon espion chinois volant au-dessus du territoire américain et de sites militaires sensibles, notant qu'il ne représentait aucune menace immédiate. L'incident est survenu quelques jours avant que le chef des affaires étrangères des États-Unis, Anthony Blinken, ne prévoie de se rendre en Chine, le plus grand rival de Washington.
Le Pentagone a envisagé de l'abattre, à la demande du président Joe Biden, mais a décidé de ne pas le faire car les débris présentaient un risque pour le personnel sur le terrain, a déclaré un responsable du département américain de la Défense aux journalistes sous couvert d'anonymat. "Nous ne doutons pas que le ballon est venu de Chine", a-t-il déclaré.
"Nous prenons des mesures pour nous protéger de la collecte d'informations sensibles", a-t-il déclaré, tout en insistant sur le fait que le dispositif, décrit comme un ballon de taille considérable, avait "une valeur ajoutée limitée en termes de collecte d'informations". S'il avait été abattu dans une zone peuplée, "nous pensons qu'il est suffisamment gros pour que les fragments causent des dégâts", selon la même source.
Le porte-parole du Pentagone, Pat Ride, a déclaré que le Commandement de la défense aérospatiale des États-Unis et du Canada (Norad) surveillaient la trajectoire du ballon. "Le ballon vole actuellement à une altitude bien au-dessus du trafic aérien commercial. Il ne représente aucune menace militaire ou physique pour le personnel au sol", a-t-il déclaré dans un communiqué.
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